Même pas eu le temps de prononcer le nom complet de ce pays que je repartais déjà! En effet, je suis resté à peine une dizaine d'heures mais en voici le résumé quand même
Il est temps pour moi de dire au revoir à tout le monde en Géorgie et quelques heures avant de prendre mon train, je montre à Jacob comment faire un réchaud à partir d'une cannette de Coca P3RS du forum RL pour les connaisseurs). En tous cas, ce bricolage aura fait quelques émules en Géorgie Dans le train pour Baku, capitale de l'Azerbaïdjan, je suis avec une femme dans le compartiment mais le reste du train semble plutôt désert. Difficile de communiquer, elle ne parle que georgien mais nous partageons les sandwiches et la bière. Après une heure de voyage, arrivée à la douane. Aucun problème coté georgien, j'avais pris la précaution d'enlever le visa de l'Abkhazie, sous peine d'avoir un interrogatoire pénible... Puis, nous passons coté azeri. Je savais que mon visa arménien poserait problème, les douaniers ne parlant pas anglais cherchent dans le train quelqu'un qui peut faire la traduction. On me pose quelques questions, mon passeport est probablement vérifié sous toutes les coutures, on me le rendra très tard par rapport aux autres personnes. Voila comment bloquer un train une heure et quelques, désolé :( Finalement, je récupère mon passeport et le train repart. Le matin en me réveillant, je constate que l'on traverse des champs de pétrole dans le désert durant des kilomètres avant d'arriver à Baku vers 8 heures.
Je pose mon sac dans l'auberge de jeunesse ou la plupart des voyageurs s'arrêtent. Le gars me demande de payer 3 nuits d'avance mais je le préviens qu'il devra me rembourser si je quitte les lieux plus tôt pour prendre le ferry pour le Kazakhstan. En effet, beaucoup de voyageurs échouent à Baku et attendent le bateau qui traverse la mer Caspienne pour rejoindre le Turkménistan ou le Kazakhstan. Ce passage est assez mythique, car le ferry est destiné au transport des semi-remorques mais acceptent aussi quelques voyageurs. Le seul souci, c'est que personne ne sait quand il part. La consigne est que le bateau part quand il est plein, alors il faut revenir tous les jours s'enquérir de la situation. Cela fait un ferry qui traverse la mer toutes les 2 ou 3 semaines, donc avec le visa, c'est une question de chance auquel cas, il reste l'avion... Je discute avec un couple d'anglais dans l'auberge qui me dit que le ferry devrait partir dans les prochains jours aux dernières nouvelles. Je pars faire une visite de la ville qui est peu intéressante à vrai dire. La vieille ville a été complètement refaite et fait décor carton pâte... Le reste de la ville est en construction et les grosses 4x4 de luxe brillent dans les rues.
De retour a l'auberge de jeunesse en début d'après_midi, le gérant me dit que les anglais sont repassés et que le ferry devrait partir très bientôt. Je file à l'embarcadère où je retrouve un petit paquet de routards. Je paie mon billet et doit retourner dare-dare à l'auberge récupérer mon sac. Le bateau devrait partir dans les heures qui viennent. Je récupère une partie de mon argent et négocie un taxi pour rallier au plus vite le bateau. Une longue file de camions turcs attendent le passage aux douanes. Je prends la file réservée aux piétons. Après avoir passé plus bureaux de douaniers, le dernier douanier, celui qui doit me tamponner mon passeport pour la sortie, voit mon visa pour l'Arménie et commence à s'énerver et à me poser un tas de questions sur le Karabagh. Je n'y suis pas allé mais si c'était le cas, il faudrait nier sinon, c'est un tour par la case prison pour entrée illégale en Azerbaïdjan. Finalement, après quelques "Armenia, terrorists!", il me tamponne mon passeport Il est temps pour moi de dire au revoir à l'Azerbaïdjan et de monter sur le ferry pour de nouvelles aventures...
Arrivé sur le bateau, Merkury-1, je récupère la clé de ma cabine qui en fait est pas trop mal, je suis seul dedans, y'a une salle de bain avec toilettes et douche! Je pose mon sac et je décide de monter sur le pont faire quelques photos en attendant que le bateau parte. Après un quart d'heure, je suis rejoint par une jolie jeune femme. Elle se présente Eva, photographe russe et fait un reportage photo sur 3 français qui voyagent en Traction et Acadiane. Leur trajet commence en France et ils traversent l'Asie centrale et rentre au bercail en 5 - 6 mois. Puis d'autres voyageurs se présentent sur le pont, après une demi-heure, nous sommes un petit groupe :
- les 3 français et la russe qui roulent en Citroën
- un couple d'américains qui voyagent en vélo
- un couple d'anglais en Land Rover
- un anglais avec sa moto
Les camions sont chargés sur le bateau les uns après les autres puis en fin de soirée, le ferry lève enfin l'ancre! L'aventure peut commencer! Yeahoo
Après même pas une heure de navigation, le bateau s'arrête et pose l'ancre. Nous voyons encore la côte. Bizarre... Après un repas pris ensemble, je discute avec un des gars qui voyage en Acadiane. Il a la soixantaine et bosse a son compte dans l'humanitaire. C'est un ancien taulard où il y a passé plus de la moitié de sa vie pour des affaires de vols et braquages... puis nous nous séparons et je rejoins Eva où nous discutons un peu et nous allons nous coucher chacun dans notre cabine.
Le matin, le bateau n'a pas bougé. Les dernières nouvelles sont qu'une tempête violente a lieu en mer et nous restons sur la côte en attedant. Aucune estimation n'est donnée, les tempêtes ici peuvent durer de quelques heures à une semaine. Aaargh, mon visa pour le Kazakhstan est juste, juste, il me reste une dizaine de jours. Nous passons la journée à discuter, jouer et à affronter le vent sur le pont.
Le soir, je fais un tour avec Eva sur le pont quand nous passons près de la cabine de pilotage et le matelot de garde nous fait signe d'entrer. Évidemment, beaucoup de boutons, de leviers et manettes...
Le lendemain matin, le soleil est là mais nous ne bougeons toujours pas... en tous cas, ça nous permettra de faire bronzette sur le pont Le soir, plutôt que de manger au restaurant du bateau, nous décidons de descendre aux voitures et de collecter la nourriture dispo de chacun et de faire un repas avec tout ça! Coup de chance, dans le couple américain qui voyage en pédalant, le gars est cuistot et nous prépare un bon petit plat! Hmmm :p Maintenant, on se connait tous bien, les voyageurs. Sur le bateau, les autres personnes sont majoritairement des routiers turcs qui restent entre eux boire du thé ou de la bière entre eux.
Journée suivante, le vent s'est bien calmée mais on attendra la fin de l'après-midi pour enfin partir! Coooool! On apprendra aussi que les autorités sont maintenant très prudentes en cas de tempête car le même type de bateau aurait coulé en 2002 lors d'une tempête. Glurp! Il faut compter 18 heures pour rallier Aktau, au Kazakhstan à partir de Baku. Ca nous fera une arrivée vers 13 heures le lendemain. Pas grand chose de nouveau, jusqu'à notre arrivée au port. Seul souci, c'est que c'est un port militaire et donc, il y a d'abord un contrôle de l'armée à bord du bateau puis nous sommes transférés par bus dans la zone de douane. Bonne nouvelle, mon visa pour le Kazakhstan est toujours valable! Ouf!
Après ces quelques jours passés ensemble sur le bateau, toute la troupe décide de se poser au même endroit le soir. Mais pour le moment, la mission est de récupérer les véhicules qui sont encore sur le bateau. Les américains avec leurs vélos ont pû les récupérer assez vite par contre, les véhicules motorisés c'est une autre histoire... On va les attendre tout l'après-midi de 14 heures à 21 heures... On les verra passer de temps en temps, des papiers dans les mains avec des tampons partout, en fait, ils vont d'un bureau à l'autre et doivent collecter les tampons dans un ordre bien précis et pour ovbtenir le tampon, il faut de temps en temps payer! Et si il y a une erreur, c'est la cata... Leur mission est d'obtenir le tampon rouge final qui permet l'ouverture de la barrière. Il fait chaud, les heures passant, les erfs sont mis à rude épreuve... mais tout le monde récupère enfin son véhicule en début de soirée.
On charge les vélos des américains sur le Land Rover des anglais et on s'entasse tous dedans (les américains et moi). Le convoi peut enfin commencer! Les gens sont surpris de voir débouler un convoi aussi hétéroclyte : un Land Rover, une Traction, une Acadiane et une moto au milieu de tout ça! Les gens klaxonnent, nous saluent, nous prennent en photo, c'est du pur délire!
Après avoir changé de l'argent et fait les courses en prévision de ce soir, nous cherchons un endroit où nous poser. Finalement un gars en moto nous rejoint et après discussion, il nous trouve un endroit impeccable, en effet, il a un copain qui dirige le club nautique de la ville et on peut s'y installer sans problème. Cool Les tentes sont dépliées sur les voitures ou dans le sable. Eva et moi choisissons de dormir directement sur la plage. Puis, vient l'apéro et le repas, on passera vraiment une excellente soirée tous ensemble!
Le lendemain, l'équipe en vieilles voitures doit reprendre la route pour tenir les délais en particulier pour les visas et nous les laissons partir en début de matinée. Pour préparer la suite, nous faisons un tour et les maéricains et moi réservons un billet de train pour des destinations différentes. Mon visa est encore valable une dizaine de jours et je dois encore traverser le pays!
L'après-midi, nous le passerons à glander et à nous baigner tant il fait chaud!
Puis le lendemain, nos routes se séparent. Jenny et Oly, les anglais me conduisent à la gare et nous arrivons 1 heure quinze avant le départ du train. Je leur paie à manger et boire et ils s'en vont. De retour dans la gare, il me reste encore 1 heure à attendre, je vois un train ayant pour destination, Akobe, la ville que je vise. Je demande si c'est mon train et les gens me font signe que oui et de courir! Je monte dans le train, les portes se referment et le train se met en branle. Après réflexion, les horaires de train sont ceux de la capitale (qui a un décalage d'une heure par rapport à ici)... Grrr, satané pays avec plusieurs fuseaux horaires (c'est comme en Russie)!
1er sept. 2009 Haute Goulaine, France aventure, photos 0
Après un mois de silence radio pour cause de vacances, me voilà de retour! J'en profite pour rattraper mon retard avant de repartir en Ouzbekistan dans une semaine ou deux.
Dans mon article précédent, je venais de monter dans le train de justesse. Tout dégoulinant de sueur, je me rends compte que je dois traverser une dizaine de wagons pour rejoindre ma place. Cela me prendra pas mal de temps, le train étant bondé, et l'allée pas très large, je passe tout juste avec mon sac à dos. Cette traversée me permet un premier contact avec la faune locale. Les gens me regardent passer comme si j'étais un extra-terrestre mais personne ne m'abordera finalement. Il fait super chaud dans le train, une chaleur moite, tous les hommes et enfants comatent torses nus, shorts et tongs.
Des familles mangent de leur coté, et des vendeurs ambulants défilent et proposent de tout : à boire bien sûr, mais aussi des trucs à manger, des vêtements, des jouets pour les enfants, etc. A ma place, je fais comme tout le monde, je fais tomber la chemise et m'installe sur le lit. Autant se mettre à l'aise, un voyage de plus de 50 heures m'attend. A chaque gare, les gens descendent du train car il y a toujours tout un tas de personnes qui vend à manger (généralement chaud). J'y achète des mantis (sorte de ravioles fourrés avec de la viande et des légumes). C'est plutôt bon d'ailleurs (et pas chers)!
Le paysage à la fenêtre est assez monotone, de la steppe, de la steppe et encore de la steppe! De temps en temps, on y voit quelques chameaux en liberté, mais ca s'arrête là...
Au bout de 50 heures dans son jus, ça fait vraiment du bien d'arriver à destination : Turkestan, il s'agit d'une ville au milieu du Kazakhstan réputée pour son mausolée, ce qui en fait un lieu de pélerinage très important en Asie centrale. A peine descendu du train, un chauffeur me propose ses services. Je suis fatigué, la journée s'échève, j'ai pas envie de marcher les 5 kms qui me séparent du centre ville, alors je négocie et accepte la proposition. Arrivé à l'hotel, je prends une chambre. Je demande pour la douche, le parton me dit qu'il y a un petit problème mais que ce sera bon demain. Je suis plus à une nuit près, je peux attendre encore un peu ça ne changera pas grand chose à mon état. Après un petit tour en ville de nuit, je rentre à l'hotel me coucher.
Le lendemain matin, je vais voir le patron pour la douche qui, tout gêné, me dit qu'il n'y a pas d'eau.... et me montre une cinquantaine de bouteilles de coca, sprite remplie d'eau. Ok, j'ai compris :( De toute façon, il faut vraiment que je me lave maintenant. Finalement, même si ce n'est pas très pratique, que l'eau est froide, et ben ça m'a fait vachement de bien de retrouver un semblant de propreté! Je vais pouvoir visiter le mausolée maintenant, le seul intérêt touristique de cette ville. C'est vrai que le monument est assez impressionnant et plutôt joli!
Je passe ensuite l'après-midi en ville avec un marginal plutôt alcoolique qui me tiendra compagnie. On a vu mieux, mais j'ai pas vraiment réussi à m'en défaire. Au début, il paraissait assez sympa, mais il est devenu vite lourd en fait... La seule solution a été de rentrer à l'hôtel mais au moment de se quitter, il a essayé de me taxer de l'argent de façon agressive. Je lui réponds non de manière calme mais il s'énerve. Un ton ferme et un regarde dur lui a fait comprendre de manière claire ma réponse.
Le temps de faire mon sac, et je prenais une marshutka pour la gare avec l'aide du patron de l'hôtel qui a été bien cool! J'arrive avec plus d'une heure d'avance (chat échaudé craind l'eau froide) mais finalement, je suis maintenant dans le même fuseau horaire que la capitale, donc pas de décalage...
Me voilà monté dans le train pour Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan qui était aussi la capitale avant que le président, Nazarbayev, décide de la déplacer à Astana en 1997. C'est aussi ma dernière étape en Asie centrale, car il va être temps pour moi de regagner l'Europe pour assister au mariage de mon frangin en Pologne.
Cette fois-ci, j'ai pris la 2ème classe (et pas la 3ème comme mon précédent voyage) pour un peu plus de confort. En fait, ce sont des compartiments de 4 personnes avec une porte et je me retrouve avec un couple et leur enfant. Après quelques minutes, le temps de faire mon lit, ils me convient à partager leur nourriture et cela permet de faire connaissance (en russe bien sûr). La conversation est pas aisée mais on finit toujours par se comprendre et coup de bol, la femme parle un peu d'anglais mais n'ose pas trop. Après quelques heures, on sait ce que chacun fait, et la petite fille joue avec moi et me lit sa BD en russe Pour le repas du soir, je descends du train à une gare comme d'habitude et part en quête d'une mémé qui me vendra des mantis. Y'a pas à chercher loin, il y en a tout le long du quai en fait. J'en prends pour tous les 4 avec une bouteille d'or. De leur côté, la famille a ramené du poulet, du pain, et nous partageons tout cela gaiement. Les voyages en train, ca a quand même quelque chose de cool! Le trajet durera seulement une vingtaine d'heures, le soir, je profiterai d'un magnifique coucher de soleil pour prendre quelques photos et rêvasser à la fenêtre grande ouverte du train. Il fait frais, c'est beau, les cheveux au vent, je profite de cette liberté avec insouciance, c'est beau la vie, non ? En tout cas, j'adore
Puis on arrive à Almaty plus ou moins à l'heure, je crois. De toute façon, j'en sais rien, j'ai pas de montre et je m'en fout. Il faut que je gagne le centre ville car le train ne s'arrête pas à la gare centrale, ca aurait été trop facile... J'évite les chauffeurs de taxi comme la peste et cherche un bus pour y aller mais la tache se révèle plus difficile que prévu mais finalement, un chauffeur de taxi m'aide à trouver le bus et va enfin améliorer ma vision très négative sur eux! Une fois, dans le centre, direction l'hôtel le moins cher du Lonely Planet. C'est une partie d'une résidence universitaire qui est loué aux voyageurs. C'est pas le grand luxe, ce sont des chambres de 4 lits plutôt grises et tristes et les salles de bain communes sont tout au bout du couloir, mais pas de douche... Puis, je pars faire une visite de la ville qui finalement se révèle plus surprenante que ce que je m'y attendais, mais plutôt du mauvais côté. C'est en fait, une ville moderne européenne sans charme. Fini les Ladas, les rues défoncées, les trottoirs en terre... J'erre dans les rues, prends quelques photos mais y'a pas grand chose d'intéressant à part la splendide cathédrale colorée.
Durant ma balade, je tombe sur une situation qui m'a fait marré : 4 policiers qui s'arrêtent devant un stand de tir pour commenter. Ils sont bien restés là une dizaine de minutes
Le lendemain, je décide de quitter Almaty pour la journée et d'aller me balader dans les montagnes surplombant la ville. C'est en fait, le lieu de promenade des citadins et nous sommes dimanche, je me retrouve en fait en pleine cohue. Une fois, la haut, la vue est belle mais sans plus... Je retourne en ville un peu amer... Décidément, ce pays ne m'aura pas tellement plu, heureusement que je n'avais qu'une dizaine de jours à y passer.
Le dernier jour avant de prendre un vol pour Kiev (Ukraine), je croise 2 français paumés, le nez dans le Lonely Planet. Ils cherchent le même hôtel que moi, je les guide. Sur le chemin, nous faisons connaissance, ils sont cousins, la fille s'appelle Élodie et lui Samir puis je leur fais visiter la ville toute la journée puis finalement on se sépare : ils vont à l'office de tourisme pour réserver une randonnée clé en main, tandis que moi, je retourne à l'hôtel chercher mon sac avant de rejoindre l'aéroport. En fait, mon avion est le lendemain matin à 7 heures, j'ai choisi l'option de squatter l'aéroport la nuit car il n'y a pas de bus à cette heure-ci... Il est 21 heures quand je débarque dans le terminal sous une pluie battante. Chaque siège est séparé par un accoudoir, impossible de s'étaler sur plusieurs sièges, j'essaie de faire une sorte d'oreiller avec mon sac et m'affale tant bien que mal. La nuit sera longue, je dormirai quelques heures, réveillé régulièrement par les passages des voyageurs qui vont et viennent puis finalement, 5 heures du mat', je procède au checkin assez crevé... Heureusement, ils me font pas chier à la douane, la fatigue n'aurait pas aidé pas pour négocier! Ahlala, c'est pas toujours drôle la vie de baroudeur...