Almaty, l'ancienne capitale kazake

Me voilà monté dans le train pour Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan qui était aussi la capitale avant que le président, Nazarbayev, décide de la déplacer à Astana en 1997. C'est aussi ma dernière étape en Asie centrale, car il va être temps pour moi de regagner l'Europe pour assister au mariage de mon frangin en Pologne.

Cette fois-ci, j'ai pris la 2ème classe (et pas la 3ème comme mon précédent voyage) pour un peu plus de confort. En fait, ce sont des compartiments de 4 personnes avec une porte et je me retrouve avec un couple et leur enfant. Après quelques minutes, le temps de faire mon lit, ils me convient à partager leur nourriture et cela permet de faire connaissance (en russe bien sûr). La conversation est pas aisée mais on finit toujours par se comprendre et coup de bol, la femme parle un peu d'anglais mais n'ose pas trop. Après quelques heures, on sait ce que chacun fait, et la petite fille joue avec moi et me lit sa BD en russe smile Pour le repas du soir, je descends du train à une gare comme d'habitude et part en quête d'une mémé qui me vendra des mantis. Y'a pas à chercher loin, il y en a tout le long du quai en fait. J'en prends pour tous les 4 avec une bouteille d'or. De leur côté, la famille a ramené du poulet, du pain, et nous partageons tout cela gaiement. Les voyages en train, ca a quand même quelque chose de cool! Le trajet durera seulement une vingtaine d'heures, le soir, je profiterai d'un magnifique coucher de soleil pour prendre quelques photos et rêvasser à la fenêtre grande ouverte du train. Il fait frais, c'est beau, les cheveux au vent, je profite de cette liberté avec insouciance, c'est beau la vie, non ? En tout cas, j'adore smile

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Puis on arrive à Almaty plus ou moins à l'heure, je crois. De toute façon, j'en sais rien, j'ai pas de montre et je m'en fout. Il faut que je gagne le centre ville car le train ne s'arrête pas à la gare centrale, ca aurait été trop facile... J'évite les chauffeurs de taxi comme la peste et cherche un bus pour y aller mais la tache se révèle plus difficile que prévu mais finalement, un chauffeur de taxi m'aide à trouver le bus et va enfin améliorer ma vision très négative sur eux! Une fois, dans le centre, direction l'hôtel le moins cher du Lonely Planet. C'est une partie d'une résidence universitaire qui est loué aux voyageurs. C'est pas le grand luxe, ce sont des chambres de 4 lits plutôt grises et tristes et les salles de bain communes sont tout au bout du couloir, mais pas de douche... Puis, je pars faire une visite de la ville qui finalement se révèle plus surprenante que ce que je m'y attendais, mais plutôt du mauvais côté. C'est en fait, une ville moderne européenne sans charme. Fini les Ladas, les rues défoncées, les trottoirs en terre... J'erre dans les rues, prends quelques photos mais y'a pas grand chose d'intéressant à part la splendide cathédrale colorée.

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Durant ma balade, je tombe sur une situation qui m'a fait marré : 4 policiers qui s'arrêtent devant un stand de tir pour commenter. Ils sont bien restés là une dizaine de minutes smile

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Le lendemain, je décide de quitter Almaty pour la journée et d'aller me balader dans les montagnes surplombant la ville. C'est en fait, le lieu de promenade des citadins et nous sommes dimanche, je me retrouve en fait en pleine cohue. Une fois, la haut, la vue est belle mais sans plus... Je retourne en ville un peu amer... Décidément, ce pays ne m'aura pas tellement plu, heureusement que je n'avais qu'une dizaine de jours à y passer.

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Le dernier jour avant de prendre un vol pour Kiev (Ukraine), je croise 2 français paumés, le nez dans le Lonely Planet. Ils cherchent le même hôtel que moi, je les guide. Sur le chemin, nous faisons connaissance, ils sont cousins, la fille s'appelle Élodie et lui Samir puis je leur fais visiter la ville toute la journée puis finalement on se sépare : ils vont à l'office de tourisme pour réserver une randonnée clé en main, tandis que moi, je retourne à l'hôtel chercher mon sac avant de rejoindre l'aéroport. En fait, mon avion est le lendemain matin à 7 heures, j'ai choisi l'option de squatter l'aéroport la nuit car il n'y a pas de bus à cette heure-ci... Il est 21 heures quand je débarque dans le terminal sous une pluie battante. Chaque siège est séparé par un accoudoir, impossible de s'étaler sur plusieurs sièges, j'essaie de faire une sorte d'oreiller avec mon sac et m'affale tant bien que mal. La nuit sera longue, je dormirai quelques heures, réveillé régulièrement par les passages des voyageurs qui vont et viennent puis finalement, 5 heures du mat', je procède au checkin assez crevé... Heureusement, ils me font pas chier à la douane, la fatigue n'aurait pas aidé pas pour négocier! Ahlala, c'est pas toujours drôle la vie de baroudeur... smile

3 commentaires

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    Mickael

    • Le 08 Septembre 2009

    Regardez le ... pauvre petit baroudeur !!! wink
    J'ai une petite question : es-tu entré dans la cathédrale pour voir si l'intérieure est aussi beau que l'extérieur ?
    A+

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    David

    • Le 12 Septembre 2009

    Non, même pas... quand j'ai voulu le faire, elle était fermée! dommage

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    goldbaum

    • Le 10 Novembre 2009

    Le 10 novembre 2009

    Bonjour et merci de votre résumé riche en informations ! Franchement, j'adore lire les récits de voyage, car le lecteur soudain accompagne le voyageur...

    Bien cordialement, Anygold


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Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entoure parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante

Paolo Coelho
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