Frontiere, douane et contrebande

Ca fait un ptit bout de temps que j'ai pas mis a jour mon blog et vu tout ce qu'il s'est passe pour moi (du bon comme du moins bon...), j'ai pris plein de retard! Allez on en finit vite fait avec la Turquie et on attaque l'Iran (vu qu'Internet est filtre par le gouvernement ici, j'espere qu' ils ne vont pas mal interpreter cette expression :p )

Donc apres avoir quitte la famille kurde, je suis parti au terminal de bus acheter mon billet pour Van, une ville pas tres loin de la frontiere iranienne. Le voyage a ete abominable en fait, la majeure partie du trajet a eu lieu sur une route de montagne en terre tassee (ou plutot defoncee par les camions) et difficile de dormir dans ces conditions. Jolie performance de notre chauffeur : a un moment, la route s'est transformee en piste de boue bien glissante et le bus a commence a chasser du cul, mais tranquillement, il nous a rattrape ca en beaute. Sensations fortes garanties! Une fois arrive a Van, je me mets en quete de la gare ferroviaire pour verifier si le train roule toujours (on sait jamais trop ici) et pour acheter mon billet. Bonne nouvelle, le train passe bien ce soir vers 23h00 au lieu de 19h00 prevue. En fait ce train rallie Istanbul a Teheran, s'appelle le Trans-Asia-Express et met un peu plus de 3 jours pour faire le trajet. Au debut, je voulais le faire en entier mais finalement, j'ai prefere utiliser les bus qui sont beaucoup plus rapides et ainsi visiter la Cappadoce et Urfa. Et pour acheter les billets de train, bah faut revenir vers 17h00.

Van, en soit, n'a vraiment rien d'interessant. Apres un petit tour en ville, j'ai passe pas mal de temps dans un cybercafe pour mettre a jour le blog et lire mes emails. Je retourne donc a la gare en fin d'apres-midi acheter mon billet (environ 20 euros). Pas grand chose a faire dans le coin, la gare est loin du centre-ville alors j'attends dans le hall. Il se remplit petit a petit, les gens ont tous des chariots qui croulent sous le poids, de sacs qui ne tiennent que grace a du gros scotch partout autour. Un petit vieux vient me voir et commence a parler en anglais. Il est plutot sympa et on discutera un petit bout de temps ensemble, il me propose de changer mon restant d'argent turc en rials iraniens a un taux interessant. Il est iranien, rentre sur Teheran et fait du business entre la Turquie et l'Iran, il a pas voulu m'en dire beaucoup plus sur son activite. Puis finalement, le train arrive vers minuit et demie. Firus, c'est son nom au ptit vieux, me propose de venir dans son compartiment avec un ami a lui. J'accepte, autant se retrouver quelqu'un que je connais et qui m'inspire confiance.

Le train part vers 1 heure du mat' et nous nous arretons a la douane turque d'abord. C'est le merdier car tout le monde doit descendre et faire la queue pour faire tamponner son passeport (generalement, un douanier passe dans le train recuperer les passeports et les rend avec le tampon, c'est plus simple et rapide). Il doit etre 3 ou 4 heures du mat' quand le train repart et cette fois, on arrive en Iran. Ca commence a s'agiter un peu partout dans le train. En fait, tout le monde essaie de planquer les bouteilles d'alcool et autres trucs interdits un peu partout. Pas de probleme avec mon visa, et etant touriste, le douanier ne me demande meme pas d'ouvrir mon sac alors que les bagages des autres personnes sont tous ouverts et scrutes. Beaucoup ont en fait pas mal de contrefacons de fringues, de l'electromenager dans leurs sac mais ca les douaniers s'en foutent. Pendant ce temps, un autre douanier regarde un peu partout dans le compartiment mais au final ils ne trouveront rien. Et non, ils ont pas pense a regarder au fond de la poubelle sous les detritus ainsi que dans les doublures des manteaux des gens mais chuuut :D L'ami de Firus qui est avec nous dans le compartiment s'appelle Shahram, il parle anglais aussim, tant mieux! Le train continuera a rouler la journee, et nous on discutera un peu et on dormira beaucoup. Je decouvre la facon de boire le the des iraniens : tu mets un morceau de sucre dans ta bouche et tu bois ton the et tu fais fondre le sucre avec le the. Forcement, a ce rythme, c'est plusieurs morceaux de sucres pour un verre de the. Le train arrive vers 2 heures du mat' a Teheran, et l'ami iranien que je devais voir, Siavash, a des problemes avec sa voiture et peut pas venir me chercher. Shahram me propose alors de venir chez lui comme il est celibataire, ca lui pose pas de probleme.

A la sortie de la gare, on prend un savari (taxi partage a plusieurs clients) et je decouvre la conduite iranienne de nuit, c'est chaud! Les motos a contre sens, les voitures sans phares, aucun respect des feux ni des stops. Bon, on arrive sans encombre et apres une bonne douche, on file se coucher. Il m'a mis un matelas dans le salon, je vais y passer une bonne nuit.

Pas de photo pour cet article, rien d'interessant ou de possible sans generer de soupconsou de problemes. La prochaine fois (pt etre ce soir ou demain), un apercu de Teheran, de la vie des iraniens, de mon ange gardien et avec des photos j'espere... raaah connexion de m.rde en Iran :s

3 commentaires

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    Olivier

    • Le 28 Mars 2009

    Merci david pour ce nouveau témoignage.
    Le voyage dans le Trans Asya Express de bout en bout releve de l'aventure avec le franchissement sur le ferry du lac de Van. Seuls un fourgon iranien fait le trajet de bout en bout, les voyageurs doivent monter a pied sur le ferry.

    On attend la suite..

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    Laurent

    • Le 28 Mars 2009

    Bonjour,

    Je viens de découvrir votre blog (je connaissais un peu le site et vos récits de voyages) et c'est vraiment très bien.
    Je voyage un peu, Amérique Latine et Europe mais je n'ai jamais eu le courage de partir plusieurs mois comme ça. Alors ça m'impressionne, surtout en solo... Bravo et merci pour les expériences que vous nous faites partager !

    Laurent

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    Estelle

    • Le 01 Avril 2009

    Un ange gardien tu dis?
    Intéressant.. smile


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Un voyageur est une espèce d'historien, son devoir est de raconter fidèlement ce qu'il a vu ou ce qu'il a entendu dire, il ne doit rien inventer, mais aussi il ne doit rien omettre.

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