A la frontiere Irano-Armenienne

Bon, bon, j'arrive pas a rattraper mon retard sur le blog. Je suis en Georgie depuis une semaine et je vous ai pas encore parle de l'Armenie alors que j'y suis reste une vingtaine de jours.... :s Aujourd'hui, je vous raconte le passage de la frontiere et mon entree en Armenie.

Comme vu avec Nasser, le gars de l'office de tourisme de Tabriz, je prends un taxi a 7 heures le matin pour choper le train de 8 heures. Arrive a la gare pour acheter mon billet de train, on m'annonce que le train est a 7 heures et que le prochain est demain... Bon, il me reste plus qu'a rallier Jolfa en bus. Je prends un autre taxi, direction la gare de bus pour Marand un peu plus au nord de Tabriz. Apres 1 heure de bus, j'y arrive, il est seulement 10 heures, le temps est beau. Apres un coup d'oeil sur mon guide, il faut traverser la ville pour trouver des bus qui vont a Jolfa. Apres 1 heure de marche, j'arrive a la fin de la ville, mais pas de trace de gare de bus... je demande a un gars et il me dit qu'il faut aller en ville. 30 secondes plus tard, il me rattrape et me fait signe de monter dans une voiture qui va m'amener au bon endroit. Finalement, ca sera un taxi collectif, j'attends donc dans la voiture qu'elle soit pleine pour qu'on parte vers Jolfa, a la frontiere de l'Azerbaidjan. Le chauffeur essaie de discuter avec moi et je lui dit que je veux aller en Armenie et me dit qu'il peut m'emmener de Jolfa a la frontiere armenienne (soit environ 60 kms) pour 150.000 R. Je n'ai pas assez sur moi, je lui montre que je n'ai que 90.000 R mais il me dit qu'a ce prix la, personne n'ira... bon tant pis, je lui dit que c'est mon dernier mot. Ca y est, la voiture est pleine, et on file vers Jolfa, toujours plus au nord. On depose tout le monde a Jolfa et me fait signe de rester et me demande si j'ai change d'avis. Etant coince, je n'ai pas le choix, je lui dis OK soit 90.000 R et un billet de 5 EUR.

La route longe la frontiere azerbaidjanne pendant un bout de temps avant de suivre la frontiere amrnienne. L'itineraire est superbe mais comme c'est une frontiere, pas le droit de prendre de photo, d'autant plus qu'ici c'est tres sensible vu que l'Armenie et l'Azerbaidjan sont toujours en conflit (plus de details ici : http://www.bibliomonde.com/donnee/armenie-conflit-territorial-351.html ). Apres une heure de route, arrivee au poste frontiere, le chauffeur de taxi me laisse la. Premier controle iranien, je donne mon passeport, on valide ma sortie. Deuxieme controle iranien avant de franchir la frontiere, le garde me dit que mon visa est expire et que je ne peux pas sortir. Il passe differents coups de fil, apres une demi-heure a poireauter, il me dit que c'est finalement bon. C'est vrai que c'est un peu complique comme situation, et j'avais parie le tout pour le tout. En fait, sur mon visa, il est ecrit qu'il est valide du 04/03/2009 au 03/04/2009 pour une duree de sejour de 30 jours. Or nous sommes le 09/04/2009 mais je suis rentre en Iran le 14/03/2009 si bien que je n'ai pas depasse la duree des 30 jours. La date de validite concerne la periode a lquelle je peux rentrer en Iran. Enfin, heureusement que c'est comme ca, car sinon en cas d'expiration du visa, ca fait tres mal. Je dois passer 300.000 R par jour depasse, passer devant un tribunal pour jugement, etc. Bon, ca y est, je suis sur le pont qui separe les 2 pays :D C'est toujours un moment intense de traverser une frontiere.

Arrive du cote armenien, je paie mon visa 15.000 Drams (30 EUR) pour une duree de 3 mois. Puis vient le controle du passeport, l'officier me fait attendre une heure et demie dans le hall! Puis finalement, c'est bon, me voila dehors. Pfiou! Un chauffeur de taxi vient a moi et me propose de me conduire mais le prix est exhorbitant et en plus, la ville ou je compte aller se trouve a seulement 8 kilometres. Je decide donc d'y aller a pied surtout que le temps est splendide! Apres, 2 kilometres de marche sur la route, je passe pres d'une tour et un douanier me fait signe d'arreter. 30 secondes plus tard, il descend de son perchoir et je m'apercois que c'est un douanier russe. Il me dit qu'il doit appeler un officier et que je ne peux pas partir et me fait signe de poser mon sac au bord de la route... 30 minutes plus tard arrive une vieille jeep russe et y descend un officier et 4 soldates armes de kalashnikov. Programme rejouissant en perspective! L'officier est russe ainsi que 2 soldats, et les autres sont armeniens (je le sais a leur insigne, les caracteres sont differents). L'officier est jeune et parle un bon anglais. Il prend toutes les informations de mon passeport et me demande ce que je fais ici. Il m'annonce que je n'ai pas le droit de marcher sur cette route qui longe la frontiere et me fait signe de monter dans la voiture. Il fait signe a un soldat de monter dans le coffre et je me retrouve sur la banquette arriere avec un soldat de chaque cote. Manque de bol, la jeep qui a du faire la 2nde guerre mondiale, ne demarre pas. Les russes etant prevoyants, sortent la manivelle et essaie de la demarrer comme ca. Apres 5 minutes d'effort, le moteur se met peniblement en route. Nous voila parti sur la route a 30 km/h voire 50 quand ca descend un peu... Pendant ce temps, je discute avec l'officier. On parle de tout, c'est un fan de Jena-Paul Belmondo et Jean Reno. Puis je lui parle de mon voyage et est tout content quand je lui annonce que je passerai en Russie. Apres quelques minutes, la voiture se gare et il me dit que le village ou je veux aller n'est plus qu'a 2 kilometres mais qu'ils ne peuvent pas aller plus loin, car ce n'est plus "leur territoire".

Arrive dans le village "Meghri", un gars dans sa boutique vient me voir et me propose un cafe. Puis il me demande si je veux une chambre. Il appelle un ami qui a un hotel. Le prix propose est pas mal alors j'accepte et nous voila parti en vieille Lada break. Je pose mes affaires dans la chambre, prend une bonne douche et commande une soupe avant de filer au lit. Le lendemain, je dois me lever tot et prendre un bus a 7h30 pour Goris.

Ouf, fini! Merci d'avoir lu jusque la et dommage que je n'ai pas pu prendre de photo mais je prefere pas prendre de risque. Je me rattraperai les prochaines fois avec des photos de superbes paysages montagneux!

Tabriz, nord de l'Iran

Arrive a Rasht depuis le bus de Masuleh, je prends un taxi pour m'emmener a la gare routiere, histoire de savoir quand part le prochain bus pour Tabriz. Apres etre passe de guichet en guichet, il n'y a qu'un bus pour Tabriz aujourd'hui et il part dans un quart d'heure, c'est a dire a 18 heures. Je pensais prendre un bus plus tard car ca risque de me faire arriver en pleine nuit ca... :(

Et effectivement a 3 heures du mat', le bus me laisse au bord du peripherique... Un taxi traine dans le coin sachant que le bus arrive et me dit que ca sera 150.000 Rials (12 EUR) pour aller en ville. Je l'envoie paître et commence a marcher le long de la route. 3 minutes plus tard, il revient a ma hauteur en souriant, genre, c'etait une blague. Je lui montre mon billet de 50.000 R (4 EUR) et lui fait comprendre que c'est ca ou rien et on conclue le marche. Apres 20 minutes de route (en fait, c'etait pas tout proche!), il me depose devant l'hotel que je lui avais demande. Mais devant la porte je me rends vite compte que ce n'est pas celui que je voulais et en plus il est ferme... le taxi est parti depuis belle lurette. En fait, il y a un hotel et une guesthouse qui partagent le meme nom DARYA mais ne sont pas du tout au meme endroit et moi, je pensais a la guesthouse :s Apres un coup d'oeil sur mon plan, je me mets en quete de la guesthouse a 3 heures et demie du matin. Fini les taxis, ras le bol, je prefere marcher, ca va me detendre et en plus, il fait bon. Dans une ville iranienne a 4 heures du mat', on croise uniquement des policiers et des chauffeurs de taxi... Apres 4 kilometres de marche, j'arrive a destination mais elle est fermee de minuit a 7 heures du mat', je me resigne donc a passer la nuit dans un bouge juste a cote, je commence a avoir l'habitude des hotels pourris qui sont degueulasses, ca ne va pas m'arreter... Reveil a 11 heures, histoire de pas payer une autre nuit, je demenage de suite dans la guesthouse que je voulais depuis le debut! Le proprietaire, qui ressemble drolement a Louis de Funes est super accueillant et sympa. Il lui ressemble tellement qu'a chaque fois que je le vois, je m'attends a le voir faire le con avec des grimaces mais non, dommage :D C'est ici que j'ai trouve les chambres et les toilettes les plus propres d'Iran!

En debut d'apres-midi, je passe au bureau d'office de tourisme et tombe sur Nasser qui en a la charge. Cet homme est en fait la sommite de Tabriz, il parle parfaitement 7 ou 8 langues dont le Francais, le Polonais! Impressionnant et il est d'une gentillesse en plus. Je vais finalement lui rendre visite le matin et le soir de mes journees passees a Tabriz. On discute de tout, on boit un the, il me parle des bons coins, etc.

Sinon la ville en elle-meme est pas terrible, voici les principaux monuments a savoir la citadelle et la mosquee.

La citadelle
La citadelle
La mosquee bleue
La mosquee bleue
La mosquee bleue
La mosquee bleue
La mosquee bleue
La mosquee bleue
L'entree du bazar
L'entree du bazar

Mais Tabriz, c'est surtout la derniere etape en Iran, j'ai prepare mon plan d'evasion avec Nasser wink Demain matin, taxi pour aller a la gare et prendre le train de 8 heures pour Jolfa. De la, il faut que je me demerde pour prendre un taxi qui m'emmenera au poste frontiere, situe 60 kilometres a l'est.

Mais bon, comme vous le savez, tout bon plan ne se deroule jamais comme prevu... J'ai commence ce recit a Yerevan et je le finis a Tbilissi d'ou le decalage dans la date de parution...

Masuleh, petit village de montagne

Le trajet pour Rasht en bus se passe assez tranquillement. Le bus arrive vers 19h00 mais petit souci, il me depose au bord du peripherique de la ville et continue sa route vers sa destination finale. C'est un peu le souci des bus iraniens, si on descend en cours de route, il nous depose un peu n'importe ou. Les chauffeurs de taxi le savent bien et sont a l'affut! Je negocie un taxi pour me deposer a l'hotel. Il s'agit en fait d'un petit hotel miteux pas loin du bazar mais il a l'avantage d'etre pas cher (70000 R soir 6 EUR la nuit). Arrive dans ma chambre, c'est assez glauque, il y a quelques megots par terre, les lits sont faits mais les draps n'ont pas ete change... heureusement, j'ai mon sac a viande! Je ne vous fais pas la description des toilettes car ca tournerait au film d'horreur! :D Je fais un petit tour en ville le soir, mais bof, rien de bien terrible, alors je rentre me rentrer a l'hotel et de me coucher dans mon lit qui pue et qui en fait se revele etre juste une planche. Mais bon, j'ai tellement l'habitude de dormir partout que j'ai passe une excellente nuit!

Le lendemain, j'ai dans l'idee d'aller a Masuleh, un petit village en montagne, a 60 kms de la meme si le temps est pas terrible. Je prends un premier minibus puis un second et 2 ou 3 heures plus tard, me voila a destination... sous la pluie :( Je commence a monter un peu dans le village et un gars m'accoste et me propose une chambre. Je le suis, et il me propose un petit appartement bien chouette dans le village. Seulement le prix est en consequence : 210.000 R (17 EUR). Apres une negociation un peu tendue, on se met d'accord a 120.000 R (10 EUR). Je pose mon sac et me voila parti en balade dans le village avec mon kway bien sur...

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Le soir, a la recherche d'un restaurant, je rencontre 2 gars contents de rencontrer un etranger. On discute un moment puis je leur demande ou manger et il me conseille un resto qui se revele plutot bon. En sortant du resto, je les retrouve et on continue a discuter jusqu'au moment ou on croise une voiture de police. C'est un petit village et donc tout le monde se connait, je salue les policiers aussi et nous voila invites au commissariat! Puis apres un quart d'heure, je les quitte et part faire un tour dehors pour faire des photos du village de nuit.

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Apres une bonne nuit de sommeil, je me fait reveille par le soleil car il n'y a pas de rideau. Je decide alors de refaire les photos de la veille mais avec le soleil suivi d'une balade dans la montagne en face du village pour profiter d'une vue imprenable sur la petite cite.

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Ayant profite des attraits du village, je decide de rentrer sur Rasht afin de prendre un bus pour continuer ma remontee dans le nord de l'Iran vers Tabriz, situee a une centaine de kilometres de l'Armenie.

Dans le prochaine episode, vous allez decouvrir que la vie de voyageur n'est pas toujours facile!

En famille!

Nous nous decidons avec Jon a remonter sur Teheran en prenant un bus de nuit. Le prix est un peu cher (140000 R) mais c'est un bus de luxe en fait d'enormes fauteuils en cuis inclinables dans tous les sens. Nous sommes arrives a 5 heures du mat' a Teheran... Argh, c'est vraiment merdique comme heure, nous decidons d'aller dans une salle d'attente et nous nous endormons sur nos sacs jusqu'a 8 heures. Je passe un coup de fil a Siavash, mon ami iranien que j'avais loupe la premiere fois et cette fois-ci, tout s'arrange bien, on se donne rendez-vous a la station de RER pres de chez lui. smile Apres avoir traverse Teheran en metro, j'arrive a Karaj, une ville a une trentaine de kilometres de la capitale iranienne. Siavash m'attends et nous filons chez lui! Il m'annonce qu'il a un repas de famille avec ses cousins! Bonne nouvelle! Arrive chez lui, il me presente a sa famille compose de sa mere et ses deux soeurs, Sepide et Sara.

Belle famille, non ? Sara, Siavash, Sepide et la maman
Belle famille, non ? Sara, Siavash, Sepide et la maman

Nous prenons la voiture pour aller au repas, direction le nord de Teheran, qui est la partie la plus agreable. Arrive la bas, je suis accueilli par toute sa famille et tout se passe super bien. Pendant que les femmes preparent a manger, les hommes s'affairent au barbecue : chacun son boulot! Pendant que les braises se preparent, une bouteille de vin est ouverte, mais je dois dire qu'il est plutot aigre. Quand c'est bien chaud, quelques brqises sont recuperees pour etre utilise dans le qalian (le narguile) et il etait super parfume. Le repas arrivent et comme toujours, il y a beaucoup trop a manger et faut gouter a tout! Ce fut vraiment une excellente journee. Le soir, en rentrant en voiture, la mere et sa soeur insiste pour que je reste une journee de plus et j'accepte car je suis vraiment bien ici. :D

Le lendemain, c'est une journee plutot tranquille et ca fait vraiment du bien de temps en temps, de se poser, de discuter, de regarder la tele au chaud dans un appartement. Le midi, j'ai droit a un plat typique iranien que m'a prepare sa mere : le fesenjan. C'est du poulet prepare avec des grenades et des noix, un seul mot : delicieux! Puis vient le depart pour Rasht, ma prochaine destination. Siavash me raccompagne a la gare de bus et nous nous quittons... il espere obtenir un visa pour travailler en Europe, on se donne rendez-vous en Iran ou en Europe :p Sa mere m'a prepare 2 sandwiches, un sac de fruits, de chocolats, de pistaches. Un regal, dans le bus!

La suite de ma visite de l'Iran par un petit village en montagne puis l'approche de la frontiere armenienne

Le zoroastrianisme

L'Iran est aussi le berceau d'une tres vielle religion, le Zoroastrianisme et la ville de Yazd en compte encore une petite communaute ainsi que quelques sites en rapport. Si le sujet vous interesse, je vous invite a lire l'article detaille de Wikipedia.

Apres notre journee de visite avec Jon et Daniel, nous prevoyons le lendemain d'aller faire un tour en dehors de la ville, pour voir un site zoroastrien, les tours du silence. Une coreenne, Mi-souh, arrivee dans le dortoir, se joint a nous et nous voila parti a 4 dans un taxi pour une dizaine de bornes. Pour mieux comprendre le role de ces tours, voici un extrait de Wikipedia :

La vie étant conçue comme un don d'Ahura Mazdā, la mort ne peut être considérée qu'avec horreur. On pense que la décomposition du corps est l'œuvre d'un démon. Une sorte de caste, les Nasālāsar sont chargés d'emmener les morts dans des « Tours du Silence ». Le Rite funéraire se déroule ainsi, les défunts y sont déposés, dénudés, afin d'y être dévorés par les vautours, de façon à ne pas souiller la terre, par inhumation, et le feu, par crémation. Leurs parents les accompagnent jusqu'à la Tour mais n'y entrent pas. Ils se rassemblent dans une petite chapelle bâtie à proximité de la Tour et y récitent des prières.

Tours du silence
Tours du silence

Ces tours du silence ne sont plus utilises depuis 1960 pour des raisons saintaires et maintenant un petit cimetiere juste a cote est utilise par les zoroastriens. En prenant le taxi pour retourner en ville, le chauffeur s'adresse a nous en anglais et nous propose le lendemain de nous servir de chauffeur et guide pour aller a Chak Chak, le plus vieux lieu de pelerinage zoroastrien. Apres negociation, nous arrivons a nous mettre d'accord sur la somme, soit 100.000 Rials (9 EUR) par personne pour la journee. Rendez-vous est pris le lendemain a 8 heures au pied de l'hotel.

On commence la journee par visiter un village zoroastrien, en plein desert, qui a ete abandonne il y a quelques annees. Le village est encore en bon etat et c'est interessant de voir les astuces utilisees par exemple pour avoir un reservoir d'eau fraiche avec des systemes de ventilation. Puis nous poursuivons notre route vers la ville de Meybod, au milieu du desert ou nous arretons acheter a manger et visiter un chateau de sable/terre (nan, nan pas un truc de plage, un vrai, un gros chateau solide et tout!). De la haut, on a une belle vue sur la ville.

Jolie petite ville, non ?
Jolie petite ville, non ?

Puis nous faisons un tour dans un caravanserail et chose plus surprenante, dans une glaciere. C'est un batiment cylindrique avec au centre comme une piscine et l'idee est de stocker la glace ici l'hiver, d'y mettre du foin dessus au printemps et de profiter de la glace en ete! On finit ensuite par le site de Chak-Chak. Il y a pas mal de monde, vacances de No Ruz... et tous les iraniens vont visiter tout ce qu'il est possible de voir et prennent des photos de tout... L'ascension au site de Chak-Chak est assez rude et le soleil tape dur. Arrives la haut, on rencontre 3 iraniennes super sympas et plutot mignonnes, on discute un peu et on prend quelques photos. Vous remarquerez qu'une fille (Zohreh) n'a pas de foulard car ce n'est pas obligatoire dans les lieux zoroastriens smile

Tous ensemble
Tous ensemble

Puis nous visitons le lieu sacre. Il faut marcher pieds-nus et l'eau de la source sacree coule sur le sol. C'est super froid smile

Lieu de culte a Chak-Chak
Lieu de culte a Chak-Chak

Nous redescendons ensuite au taxi et le chauffeur nous propose de rentrer par les chemins (40 kms) plutot que la route (120 kms). Pourquoi pas... en fait, ca c'est tranforme en seance de rallye a 80 km/h sur le chemin, avec la voiture qui derape dans les virages. Il avait plu la veille et parfois d'enormes flaques prenaient la largeur de la route. Le suedois et la coreenne serraient les dents et les fesses, Daniel et moi rigolions plutot. Vu que c'est que du desert avec aucun obstacle, il y a finalement peu de risques, a part se planter dans le sable ou au milieu d'une flaque :p

Tout droit, 5eme a fond!
Tout droit, 5eme a fond!

Apres 20 kms a fond sur les chemins, nous retrouvons la route et un peu de serenite. Le guide nous propose d'aller manger dans une famille zoroastrienne au retour. Nous sommes accueilli comme des rois et nous mangeons super bien, du riz, de la viande et pas mal d'herbes a picorer dans un sac. Nous faisons quelques photos et il est temps de rentrer sur Yazd. Au final, nous avons passe une excellente journee et vraiment interessante. Le soir, il y a des nouvelles tetes dans le dortoir : Alech un tcheque, Alexandr un russe et Mir un coreen.

La coreenne a pris un bus vers Teheran le soir meme. Jon et moi, nous avons pris un bus vers Teheran le lendemain et Daniel est parti vers le Pakistan. J'avais prevu initialement 2 jours a Yazd mais j'y suis reste 5 finalement. En effet, la ville est super agreable et j'y ai surtout rencontre des gens vraiment biens, d'ailleurs on a garde contact (Jon et Daniel).

J'entame ma remontee vers le nord de l'Iran en retournant vers Teheran ou je vais enfin rencontrer mon ami Siavash que j'avais loupe lors de mon premier passage dans la capitale.

Naturellement, les voyages autour du monde ne sont pas aussi agréables qu'ils le paraissent. C'est seulement quand vous avez fui toute cette horreur et toute cette chaleur que vous en oubliez les désagréments et que vous vous souvenez des scènes étranges que vous avez vues

Jack Kerouac
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