Ça fait un petit moment que j'ai envie d'aller faire un tour en Roumanie. Les avis sont partagés sur ce pays, les personnes qui ne le connaissent pas en ont une mauvaise image (pays pauvre, tziganes, etc) et d'autres trouvent ce pays assez enchanteur (superbes paysages, gens sympas). Alors, il était temps que je me fasse ma propre idée. Ce qui allait me décider à y aller, c'était l'ouverture de sa voisine, la Moldavie, aux Européens depuis le 1er janvier 2007. Plus de doute possible, cet été, on se fait la Roumanie et la Moldavie!

Autant, il y a pas mal d'informations sur la Roumanie, par contre, il n'y a pas grand chose sur la Moldavie. Il y a bien le Lonely Planet, source précieuse voire indispensable en vacances, mais j'aimerai d'autres échos. Puis, je trouve le site d'une moldave, Marisha, qui propose divers services d'hébergement et de guides. Après quelques échanges par mail, nous convenons d'un petit programme pour profiter au maximum de la Moldavie.

Premier point de passage, la Roumanie

Lundi 27 août, 7 heures. Comme tous les départs en vacances, ça commence par un réveil assez matinal. On s'est donné, avec Fred, rendez-vous à la gare de la Part-Dieu pour prendre la navette de 8h20 qui nous amène à l'aéroport de Lyon - Saint Exupéry. Pour aller jusqu'à la Part-Dieu, je comptais sur un Velo'v (les vélos en libre service), mais impossible d'en trouver un, je ferai le parcours à pied, ça va, j'habite pas très loin de la gare.

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Arrivé à 8h10 à la gare, j'attends Fred. Toujours personne à 8h30, j'appelle Fred sur son portable, il m'attend de l'autre coté de la gare... Bon, ça va, on a de la marge et on arrive à l'heure à l'aéroport. Pas de problème particulier pour prendre l'avion à 10h35. Le vol se passe sans encombre jusqu'à l'arrivée à Bucarest à 14h15 (y'a un décalage d'une heure). On retire un peu d'argent à un distributeur puis on sort en évitant les taxis qui nous hèlent. À la recherche d'un moyen de transport pour nous amener à la gare ferroviaire, on tombe sur un arrêt de bus un peu après la sortie de l'aéroport. On achète 2 tickets de bus dans une guitoune sans trop de problème, par contre, la tache délicate est de trouver lequel des bus va nous amener à la gare. On demande à un jeune qui passe pas loin de nous. Après quelques tentatives pour se faire comprendre, le gars nous fait signe de le suivre. C'est bizarre, on commence à s'éloigner de l'arrêt de bus. Faut avoir confiance! En fait, la subtilité, c'est que le bus pour la gare ne part pas de là mais d'un arrêt bien plus loin dans une autre rue. Bien sympa le gars attend avec nous et nous fait monter dans le bon bus. Après un bon quart d'heure à traverser la ville, nous passons à côté de l'arc de triomphe, le gars descend et nous fait comprendre que la gare est un peu plus loin. Effectivement, nous y arrivons 10 minutes plus tard. Première étape, acheter les billets de train pour rejoindre Chisinau, la capitale de la Moldavie. Notre crainte est de savoir s'il reste encore de la place pour le train qui part ce soir. Finalement aucun problème, on a nos places, le train part à 19h53. Ça nous laisse un peu de temps et ça tombe bien car notre estomac commence véritablement à grogner, et oui, le p'tit dej' est vraiment loin maintenant. On se pose dans une sorte de fast-food dans la gare.

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La commande a été un peu difficile à passer mais ça a bien fait marrer la personne à la caisse. On se retrouve chacun avec dans son assiette en plastique des brochettes de poulet, des frites noyées sous du sel, des grosses rondelles de cornichons sucrés et un tas de sauces avec des goûts plus ou moins étranges. Mais le tout passe bien en fait! Comme il reste encore 2-3 heures à tuer avant le départ du train, on décide d'aller faire un tour dans le coin. Bon, le quartier de la gare, c'est loin d'être le quartier le plus intéressant, il y a pas mal de clodos. Le seul truc qui nous a fait rire sur le coup, c'était l'enseigne de pompes funèbres avec le cercueil en vitrine. On retourne à la gare faire quelques courses (boissons, biscuits, etc) pour notre voyage de cette nuit. Fred profitant de la petite heure qu'il nous reste fait quelques vidéos de trains (sa grande passion!). L'heure arrive vite et nous recherchons le quai de notre train. En fait, c'est le même modèle de wagon que ceux qui circulent en Ukraine et dans toute l'ancienne URSS. Je reviendrai un peu plus tard sur la particularité de notre train. Le compartiment est composé de 4 couchettes, 2 de chaque coté, une en haut et une en bas. Y'a pas d'échelle pour monter sur celle du haut, ça nécessite un peu de gymnastique et de tirer sur les bras. Autre particularité, la couchette n'est pas large et surtout y'a pas de rebord. Il vaut mieux pas bouger la nuit sous peine de se vautrer... Au début, ça fait un peu flippé quand on essaie de s'endormir, puis finalement la nuit se passe bien. Avec le nombre de voyages en train fait en Ukraine, je n'ai plus la moindre appréhension! Le train part, et seul un jeune est dans notre compartiment, la dernière couchette restante est vide. On mange un bout et puis nous nous endormons paisiblement.

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Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.

Xavier Maniguet
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