Flirt avec la frontiere de l'Azerbaidjan

Le lendemain du festival, nous nous faisons reveiller par le soleil. Le temps de ranger les tentes et le barda, et nous voila parti en quete d'une marshrutka pour rejoindre Telavi, la ville la plus proche. Finalement, comme on est 6, ca revient moins cher de prendre un taxi. On s'entasse dans une vielle Volga, on met les sacs sur le toit et c'est parti!

Valerie, Jacob, Petra et moi
Valerie, Jacob, Petra et moi

Ben et Dan doivent rentrer sur Tbilissi, et nous nous retrouvons finalement a 4 a partir dans la reserve naturelle de Lagodekhi : Valerie, francaise, Petra, hongroise et Jacob un americain. Apres quelques heures de route et chemin, nous arrivons a destination, a quelques kilometres de la frontiere russe et de l'Azerbaidjan. Apres quelques courses dans le village, nous partons randonner dans la reserve avant de poser notre tente dans un coin qui nous plait : assez plat, pas loin de la riviere et du bois pour faire un feu. La soiree se passera autour du feu avec des legumes grilles et du vin georgien.

A la recherche d'un coin ou poser la tente
A la recherche d'un coin ou poser la tente
Hmm, un bon feu de camp
Hmm, un bon feu de camp
Toilette du matin dans la riviere, ca reveille!
Toilette du matin dans la riviere, ca reveille!

Le lendemain matin, nous avons decide de faire la randonnee qui mene aux cascades mais comme nous prevoyons de dormir a la meme place le soir, nous demontons la tente et camouflons les sacs. La balade est plutot agreable dans la foret qui ressemble plutot a une jungle tellement la vegetation est abondante!

Pause casse-croute
Pause casse-croute
La cascade!
La cascade!

Valerie qui a des lecons de russe le lendemain doit rentrer sur Tbilissi. Je reste me balader avec Petra et Jacob retourne au village avec Valerie et a pour mission de faire les courses par la meme occasion. On est donc plus que 3, mais on se marre, Jacob est vraiment un gars extra avec lequel je m'eclate bien! Il est journaliste et realise des reportages pour une radio americaine et quelques journaux. Il a aussi trouve un boulot en freelance qui lui prend une journee par mois et lui permet de voyager tranquillement! La soiree autour du feu a faire des chachliks (brochettes) est vraiment memorable, on s'est bien marre et regale!

Le lendemain, on decide d'aller voir une autre partie du parc, nous revenons au village et prenons un taxi pour nous amener a 500m de la frontiere avec l'Azerbaidjan wink Apres 4 ou 5 heures a longer la frontiere, nous arrivons a notre but, une vieille fortresse plus ou moins en ruine qui surplombe la frontiere. Bien sur, etant dans une reserve, il est interdit de planter la tente en dehors des espaces reserves, mais c'est tentant, alors on le fait! Bon, maintenant faut pas se faire choper par les gardes forestiers et les douaniers! L'endroit est bien couvert dans la foret, en hauteur smile Nous installons le camp juste a cote de l'eglise, la nuit avec les flammes du feu de camp qui dansent sur le mur, ca donne une ambiance assez terrifiante mais interessante!

Traversee de riviere
Traversee de riviere
Dans la jungle
Dans la jungle
Le feu et l'eglise derriere
Le feu et l'eglise derriere

Le lendemain, dernier jour de notre escapade, nous redescendons au village, s'arretons manger dans un restaurant. Nous commandons un repas et a boire : 1/2 litre de vin. Le plus marrant, c'est que le vin est servi dans une chope de biere, c'est assez surprenant a boire, mais apres un mois en Georgie, plus rien ne peut nous arreter! smile Puis pour digerer, nous prenons une glace aupres d'un vendeur ambulant sur sa petite moto. Le retour vers Tbilissi se passera sans encombre, nous dormirons, surement un melange de fatigue et de vin...

Chope de vin
Chope de vin
Vendeur de glaces
Vendeur de glaces

Borjomi

A peine arrives a Tbilissi, je rallume mon telephone portable que je recois un SMS d'Annelie qui me propose de partir les 2 jours qui viennent. Rendez-vous dans un bar pour discuter de la destination! Apres avoir raconte mes derniers jours a crapahuter dans le parc de Lagodekhi, elle est tentee pour de la rando et nous nous decidons pour le parc national de Borjomi, un des plus garnds d'Europe, situe a 3 heures de Tbilissi.

Le matin, nous nous retrouvons a la gare de bus pour prendre une marshrutka. Apres quelques heures de route, nous arrivons a destination vers midi. Pour randonner dans ce parc, il faut tout d'abord se faire enregistrer gratuitement dans le centre des gardes forestiers et aussi payer par avance les nuits que l'on va passer dans le parc (7 laris par nuit pour une tente ou 10 laris par personne par nuit dans un refuge). Nous prenons la solution de la tente, la plus economique smile Nous faisons quelques courses dans un petit magasin avant de nous aventurer dans le parc puis nous commencons la rando vers 14 heures. A peine 20 minutes de marche, le temps tourne a l'orage et une grosse pluie s'abat :( Cela finit par se calmer et nous continuons notre marche avec les kways puis cela cesse apres une heure et nous pouvons enfin apprecier la randonnee et les paysages!

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Nous arrivons au refuge en fin de journee et nous filons a la source pour faire le plein d'eau et se laver par la meme occasion. Le temps etait toujours incertain, nous decidons de dormir a l'interieur plutot que la tente. Et luxe supreme, un poele trone a l'entree du refuge. Il y aussi une dizaine de lits mais nous serons seuls cette nuit, la saison touristique n'etant pas encore commencee. Apres une bonne nuit a dormir pres du poele, nous sommes reveilles par le soleil. Cool smile

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POur cette deuxieme et derniere journee de rando, nous revenons tranquillement par un autre chemin qui offre de nouvelles vues interessantes et cette fois-ci sans pluie! smile

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A peine sortis du parc, nous croisons des gens preparant un barbecue, le gars nous interpelle et discutons (enfin Annelie) un peu puis le gars nous invite a venir manger. Sa femme prepare une grosse marmite de chakapuli (mouton, oignons, herbes, vin blanc et des prunes) et des chachliks. Puis les invites arrivent et tout le monde se met a manger et a boire. Soyez rassures, nous avons portes des toasts pour a peu pres tout le monde sur la terre smile Mais l'heure tournant, Annelie travaillant le lendemain, nous devons rentrer a Tbilissi. Le gars avant de partir m'offre en cadeau son couteau georgien et voulant le remercier, je lui donne mon couteau francais, mon doukdouk. Mais il refuse, signifiant que c'est un cadeau qu'il fait et non pas un echange. J'insiste mais rien n'y fait. Nous quittons tout ce petit monde et marchons vers la route principale. Il n'y a plus de marshrutka a cette heure, donc nous tentons le stop. A peine 2 minutes d'attente que la premiere voiture s'arrete et nous prend. Mais apres 15 minutes, nous decidons de descendre, car le gars semble bourre et conduit extremement vite. Etant dans une grosse ville, nous trouvons une marshrutka sans peine et rentrons a Tbilissi sans encombre.

Abkhazie, le pays qui n'existe pas vraiment

De retour de Borjomi, j'ai maintenant fait le tour des lieux interessants de Georgie, il est peut etre temps pour moi de partir. Mais je me souviens d'une discussion avec Jacob quelques jours auparavant autour du feu de camp dans le parc de Lagodekhi : il a deja ete en Abkhazie et pense y retourner. L'Abkhazie, nom intrigant mais surtout un lieu qui l'est. En effet, cette region georgienne s'est autoproclamee independant et a ete reconnu par la Russie et le Nicaragua pendant la guerre entre la Georgie et la Russie. Seulement, ce n'est pas evident pour y aller, en particulier le visa et le passage de la frontiere et d'apres les rumeurs, c'est assez dangereux... Mais Jacob avait trouve ce lieu vraiment bien et compte y retourner car une reunion doit se tenir aux Nations Unies pour discuter un peu de cet endroit...

Annelie souhaite aussi se joindre a nous, on se donne donc rendez-vous chez elle un lundi soir pour discuter de tout ca. Apres quelques verres de bieres, on decide d'y aller le jeudi prochain car Annelie finit mercredi soir. Le plan est assez simple dans la mesure ou on est tous dans le meme etat d'esprit a savoir se laisser guider par les evenements. On fonce donc le soir meme dans un cybercafe pour faire les demandes de visa (et oui, comme y'a pas d'ambassade d'Abkhazie, ils ont un site internet. Mercredi matin, on fait l'etat des lieux, seule Annelie a recu la lettre de confirmation qu'elle peut passer la frontiere. La pression monte, mais Jacob et moi sommes d'un naturel confiant. Mercredi soir, le train pour Zugdidi, la derniere ville georgienne avant l'Abkhazie, est a 21h30. Annelie qui bosse doit nous rejoindre a la gare vers 21h15. Jacob et moi etant au resto avec d'autres expatries, nous ne faisons pas gaffe a l'heure et finalement decollons du resto a 21 heures. On prend un taxi : arrivee a la gare 21h15. Pendant que je cours acheter les billets (bah oui, on a pas les billets encore...), il fonce acheter des bieres. 21h25, tout le monde a rempli sa mission, nous montons dans le train serein, enfin presque! Toujours pas de lettre de confirmation pour Jacob et moi... Le voyage en train se passe bien, sauf que le controleur nous dit que le train s'arrete avant Zugdidi et qu'on doit prendre un bus...

Il est 6h00 du mat', nous errons dans les rues de Zugdidi a la recherche d'un cybercafe voir si on a recu nos lettres... 9h00, le cybercafe ouvre mais toujours rien... on decide d'appeler le ministere des affaires etrangeres d'Abkhazie pour voir ce qu'ils bricolent. Heureusement, ils parlent bien anglais, apres 20 minutes de discussion, ils nous annoncent qu'ils ont change les regles et qu'ils envoient plus de lettre, qu'on peut se presenter a la frontiere! Cool smile On fonce dans un taxi, negocie le prix pour aller a la frontiere et zou! Checkpoint georgien, ils controlent les passeports, recopient nos infos sur 5 formulaires differents posent un tas de questions sur les raisons d'aller la bas et c'est bon. Apres 500m de marche, on passe les bunkers georgiens et traversont le pont qui franchit la riviere qui fait la frontiere. De l'autre cote du pont, les chars russes sont la, des barrieres en beton puis finalement on arrive a la frontiere abkaze. C'est vite vu, apres 5 minutes, Annelie a le feu vert pour passer et nous, c'est simple : pas de lettre, on rentre pas. 30 minutes de discussion, c'est toujours niet. Dans ces moments, il faut rester calme. On appelle le ministere des affaires etrangeres et on lui passe le douanier. Le gars, nous fait signe de nous assoir. On attend 1 heure, des douaniers passent, des gentils, des cons, des comprehensifs, des qui-nous-ignorent... On est toujours sur notre banc, le soleil tape. Pendant ce temps, on voit des jeeps des Nations Unies qui passent regulierement dans un sens ou l'autre. Le chef revient et nous dit qu'il attend un coup de fil. On rappelle le ministere, toujours le meme cirque. Il est midi passe, ca va faire 3 heures qu'on attend au soleil quand finalement, il revient avec nos passeports et nous fait, c'est bon! Yeeeehoo! smile Abkhazia, nous voila!

Coup de chance, une marshrutka est la et nous amene a Gali, la ville apres la frontiere. La route est dans un etat lamentable, et nous voyons des maisons detruites un peu partout : le resultat de la guerre avec la Georgie en 1992. Durant le trajet, Jacob recoit un SMS : Vous allez bien? des bombes ont explosees cette nuit a Zugdidi. En fait, si notre train s'est arrete avant, c'est qu'une bombe a explose sur un train de fret quelques heures avant nous, et il y avait une bombe dans la gare. D'apres le gouvernement georgien, ca pourrait bien etre les separatistes abkhazes. 1 2 Oulala, ca commence bien!

On nous depose dans le centre, et nous voulons rejoindre Sukhumi, la capitale mais plus de marshrutka, le seul moyen est le taxi... On decide de faire du stop et apres 10 minutes, un gars s'arrete et nous prend dans sa voiture.

Vehicule blinde de l'ONU, batiment detruit, ambiance bizarre pour faire du stop
Vehicule blinde de l'ONU, batiment detruit, ambiance bizarre pour faire du stop
Batiment detruit durant la guerre avec la Georgie en 1992, mais le cadre reste idyllique
Batiment detruit durant la guerre avec la Georgie en 1992, mais le cadre reste idyllique

En cours de route, le gars s'arrete nous acheter a boire et nous amene a destination et en plus, il nous depose devant le ministere des affaires etrangeres. Oui, on doit encore passer ici pour payer et recuperer notre visa... Apres un aller-retour a la banque pour payer, nous avons enfin le papier! On peut enfin se prendre une biere et profiter de la mer! Nous trouvons une petite pension pour la nuit et nous passons la fin de journee a nous balader dans Sukhumi et sur le front de mer. La ville est tres agreable, avec des palmiers un peu partout meme si on peut encore voir les restes de la guerre...

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Le lendemain matin, nous partons vers Gagra a une centaine de kilometres au nord. Nous trouvons facilement une maison pour dormir, il y a un grand nombre de touristes (russes bien sur) qui viennent ici car le temps y est toujours agreable et les plages sont tres bien. Nous nous delassons l'apres-midi sur la plage et pour nous baigner, l'eau y etant a bonne temperature.

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Baltika 5, biere russe et sur le mur au fond est ecrit : Bieres, Blinis
Baltika 5, biere russe et sur le mur au fond est ecrit : Bieres, Blinis

Le soir, nous nous baladons en ville mais peu d'animation, pourtant nous y etions chauds pour aller dans une discotheque gouter a la musique russe! Dommage...

Danse devant la discotheque fermee...
Danse devant la discotheque fermee...

Le matin, nous discutons de nos differents plans : Jacob reste ici car la reunion des Nations Unies a ete decalee et Annelie doit rentrer sur Tbilissi car elle bosse. N'ayant rien de plus a faire ici, je rentre avec elle. Nous faisons du stop pour retourner en Georgie, soit un peu plus de 200 kilometres pour atteindre la frontiere. On a quasiment jamais a attendre et les conducteurs a chaque fois nous offrent a boire ou des glaces! Cool smile En cours de route, alors que nous marchons sur le bord de la route, nous voyons un troupeau de buffles.

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Puis avant d'arriver a Gali, la derniere ville avant la Georgie, nous sommes pris par 3 gars. Au debut, ils font un peu louches et finalement sont bien sympas. Arrives a Gali, ils nous paient un resto et nous proposent de nous emmener jusqu'a la frontiere. Ils nous disent aussi que si on a un probleme pour passer la frontiere, on peut les appeler, ils connaissent un moyen de rentrer en Georgie... smile

La station service de Gali
La station service de Gali

Finalement, aucun probleme pour passer la frontiere abkhaze. On passe a cote des chars russes, avec les soldats russes torses nus et les kalachnikovs a cote d'eux qui sifflent Annelie. Puis la traversee du pont, et retour du cote georgiens ou les douaniers nous regardent d'un oeil suspicieux. Apres 30 minutes d'interrogatoire, nous sommes libres! Retour en train a Tbilissi avec une arrivee a 7 heures du mat'. Pfiouu, quelle aventure!

Z'etes encore la? C'etait long comme article, mais bon, c'etait une sacree aventure, ca le valait bien, non? Pour un autre pays qui n'existe pas, il y a aussi la Transnistrie, coincee entre la Moldavie et l'Ukraine --> http://www.en-voyage.info/recit/21-Entre-pays-slaves-et-latins/4#La-Transnistrie-le-pays-qui-n-existe-pas

Azerb...

Même pas eu le temps de prononcer le nom complet de ce pays que je repartais déjà! En effet, je suis resté à peine une dizaine d'heures mais en voici le résumé quand même smile

Il est temps pour moi de dire au revoir à tout le monde en Géorgie et quelques heures avant de prendre mon train, je montre à Jacob comment faire un réchaud à partir d'une cannette de Coca P3RS du forum RL pour les connaisseurs). En tous cas, ce bricolage aura fait quelques émules en Géorgie wink Dans le train pour Baku, capitale de l'Azerbaïdjan, je suis avec une femme dans le compartiment mais le reste du train semble plutôt désert. Difficile de communiquer, elle ne parle que georgien mais nous partageons les sandwiches et la bière. Après une heure de voyage, arrivée à la douane. Aucun problème coté georgien, j'avais pris la précaution d'enlever le visa de l'Abkhazie, sous peine d'avoir un interrogatoire pénible... Puis, nous passons coté azeri. Je savais que mon visa arménien poserait problème, les douaniers ne parlant pas anglais cherchent dans le train quelqu'un qui peut faire la traduction. On me pose quelques questions, mon passeport est probablement vérifié sous toutes les coutures, on me le rendra très tard par rapport aux autres personnes. Voila comment bloquer un train une heure et quelques, désolé :( Finalement, je récupère mon passeport et le train repart. Le matin en me réveillant, je constate que l'on traverse des champs de pétrole dans le désert durant des kilomètres avant d'arriver à Baku vers 8 heures.

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Je pose mon sac dans l'auberge de jeunesse ou la plupart des voyageurs s'arrêtent. Le gars me demande de payer 3 nuits d'avance mais je le préviens qu'il devra me rembourser si je quitte les lieux plus tôt pour prendre le ferry pour le Kazakhstan. En effet, beaucoup de voyageurs échouent à Baku et attendent le bateau qui traverse la mer Caspienne pour rejoindre le Turkménistan ou le Kazakhstan. Ce passage est assez mythique, car le ferry est destiné au transport des semi-remorques mais acceptent aussi quelques voyageurs. Le seul souci, c'est que personne ne sait quand il part. La consigne est que le bateau part quand il est plein, alors il faut revenir tous les jours s'enquérir de la situation. Cela fait un ferry qui traverse la mer toutes les 2 ou 3 semaines, donc avec le visa, c'est une question de chance auquel cas, il reste l'avion... Je discute avec un couple d'anglais dans l'auberge qui me dit que le ferry devrait partir dans les prochains jours aux dernières nouvelles. Je pars faire une visite de la ville qui est peu intéressante à vrai dire. La vieille ville a été complètement refaite et fait décor carton pâte... Le reste de la ville est en construction et les grosses 4x4 de luxe brillent dans les rues.

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De retour a l'auberge de jeunesse en début d'après_midi, le gérant me dit que les anglais sont repassés et que le ferry devrait partir très bientôt. Je file à l'embarcadère où je retrouve un petit paquet de routards. Je paie mon billet et doit retourner dare-dare à l'auberge récupérer mon sac. Le bateau devrait partir dans les heures qui viennent. Je récupère une partie de mon argent et négocie un taxi pour rallier au plus vite le bateau. Une longue file de camions turcs attendent le passage aux douanes. Je prends la file réservée aux piétons. Après avoir passé plus bureaux de douaniers, le dernier douanier, celui qui doit me tamponner mon passeport pour la sortie, voit mon visa pour l'Arménie et commence à s'énerver et à me poser un tas de questions sur le Karabagh. Je n'y suis pas allé mais si c'était le cas, il faudrait nier sinon, c'est un tour par la case prison pour entrée illégale en Azerbaïdjan. Finalement, après quelques "Armenia, terrorists!", il me tamponne mon passeport smile Il est temps pour moi de dire au revoir à l'Azerbaïdjan et de monter sur le ferry pour de nouvelles aventures...

Me voilà rentré en France pour un petit break, je vais tâcher de compléter mon blog...

La mer casse-pieds

Arrivé sur le bateau, Merkury-1, je récupère la clé de ma cabine qui en fait est pas trop mal, je suis seul dedans, y'a une salle de bain avec toilettes et douche! Je pose mon sac et je décide de monter sur le pont faire quelques photos en attendant que le bateau parte. Après un quart d'heure, je suis rejoint par une jolie jeune femme. Elle se présente Eva, photographe russe et fait un reportage photo sur 3 français qui voyagent en Traction et Acadiane. Leur trajet commence en France et ils traversent l'Asie centrale et rentre au bercail en 5 - 6 mois. Puis d'autres voyageurs se présentent sur le pont, après une demi-heure, nous sommes un petit groupe : - les 3 français et la russe qui roulent en Citroën - un couple d'américains qui voyagent en vélo - un couple d'anglais en Land Rover - un anglais avec sa moto

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Les camions sont chargés sur le bateau les uns après les autres puis en fin de soirée, le ferry lève enfin l'ancre! L'aventure peut commencer! Yeahoo smile

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Après même pas une heure de navigation, le bateau s'arrête et pose l'ancre. Nous voyons encore la côte. Bizarre... Après un repas pris ensemble, je discute avec un des gars qui voyage en Acadiane. Il a la soixantaine et bosse a son compte dans l'humanitaire. C'est un ancien taulard où il y a passé plus de la moitié de sa vie pour des affaires de vols et braquages... puis nous nous séparons et je rejoins Eva où nous discutons un peu et nous allons nous coucher chacun dans notre cabine.

Le matin, le bateau n'a pas bougé. Les dernières nouvelles sont qu'une tempête violente a lieu en mer et nous restons sur la côte en attedant. Aucune estimation n'est donnée, les tempêtes ici peuvent durer de quelques heures à une semaine. Aaargh, mon visa pour le Kazakhstan est juste, juste, il me reste une dizaine de jours. Nous passons la journée à discuter, jouer et à affronter le vent sur le pont.

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Le soir, je fais un tour avec Eva sur le pont quand nous passons près de la cabine de pilotage et le matelot de garde nous fait signe d'entrer. Évidemment, beaucoup de boutons, de leviers et manettes...

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Le lendemain matin, le soleil est là mais nous ne bougeons toujours pas... en tous cas, ça nous permettra de faire bronzette sur le pont smile Le soir, plutôt que de manger au restaurant du bateau, nous décidons de descendre aux voitures et de collecter la nourriture dispo de chacun et de faire un repas avec tout ça! Coup de chance, dans le couple américain qui voyage en pédalant, le gars est cuistot et nous prépare un bon petit plat! Hmmm :p Maintenant, on se connait tous bien, les voyageurs. Sur le bateau, les autres personnes sont majoritairement des routiers turcs qui restent entre eux boire du thé ou de la bière entre eux.

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Journée suivante, le vent s'est bien calmée mais on attendra la fin de l'après-midi pour enfin partir! Coooool! On apprendra aussi que les autorités sont maintenant très prudentes en cas de tempête car le même type de bateau aurait coulé en 2002 lors d'une tempête. Glurp! Il faut compter 18 heures pour rallier Aktau, au Kazakhstan à partir de Baku. Ca nous fera une arrivée vers 13 heures le lendemain. Pas grand chose de nouveau, jusqu'à notre arrivée au port. Seul souci, c'est que c'est un port militaire et donc, il y a d'abord un contrôle de l'armée à bord du bateau puis nous sommes transférés par bus dans la zone de douane. Bonne nouvelle, mon visa pour le Kazakhstan est toujours valable! Ouf!

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A suivre, mes premiers pas au Kazakhstan avec le passage à la douane puis la parade dans Aktau!

Pour bien aimer un pays il faut le manger, le boire et l'entendre chanter

Michel Déon
Textes et photos sous licence CC BY-SA 4.0 License CC BU-SA 4.0