• Quand ?
    15 et 16 novembre 2008
  • Qui ?
    David
  • Quoi ?
    Randonnée
  • Combien ?
    15 €
  • Où ?
    Dans le Pilat, au sud de Saint Etienne
  • Comme j'ai reçu mon beau sac de couchage en duvet depuis quelques jours, rien de tel qu'une randonnée pour le tester. Je propose aux mêmes compères que la dernière rando, mais bon chacun a différentes raisons, je suis donc seul à partir.

    Il est temps

    tente.jpg

    Vu que la saison avance, je choisis un coin pas trop haut où la neige ne sera pas trop gênante, à savoir le Pilat, au sud de Saint Étienne. Sur le net, je trouve une rando qui a l'air sympa car elle passe par un grand nombre de crêts. Vu qu'elle n'est pas trop longue, je commence ma journée par faire du geocaching sur la route jusqu'au moment où je me penche sur l'heure. Il est déjà 13h30 et je ne suis qu'à Givors. Je m'arrête à Intermarché acheter des rillettes et du fromage pour me faire un sandwich et je prends la route pour Saint Étienne puis ensuite Le Bessat, à 15 kms au sud. Le départ se fait à la croix de Chaubouret ou y'a un grand parking. Il est 15h00 quand j'entame la marche. Le temps est pas mal et je rentre dans une forêt où tout est givré, c'est du plus bel effet. Les indications de la rando n'étant pas terribles, je décide de la faire dans l'autre sens car ça m'a l'air plus simple vu qu'il faut suivre le GR7 pour le début. Vers 16h30, j'arrive au crêt de la Perdrix, point culminant du Pilat à 1432m. Il y a un sacré vent là haut mais heureusement quelques rayons du soleil qui se couche sont là pour me réchauffer. Bon, il va être temps de se poser, il y a un bois en contrebas, ça m'a l'air un bon coin. Je descends un peu plus bas et me trouve une petite place bien abritée du vent au pied d'un arbre. Je monte la tente rapidement, la nuit arrive beaucoup plus vite que prévue, d'autant plus que le bois est très sombre ! J'ai un réchaud à bois à tester mais hélas, le bois est archi trempé partout, je n'ai même pas réussi à le faire prendre puis je me rendrais compte trop tard que j'avais mal mis une pièce... Heureusement, j'ai aussi amené mon réchaud à alcool (oui, celui fait dans une canette) et j'ai pu faire chauffer l'eau. La nuit est maintenant là, il est 18h00. Le brouillard se lève et engloutit tout doucement les bois, il y règne une atmosphère tranquille même trop que ca pourrait être inquiétant. La lune est presque pleine, on est vraiment dans une ambiance de films d'horreur si bien que je verrais se pointer un loup-garou, un fantôme ou un zombie que je trouverais ça presque normal smile Et pourtant, non, je suis plutôt serein, je coupe même ma lampe frontale pour profiter de cette atmosphère envoutante. Il n'est que 18h30, j'ai fini de manger, je vais me coucher dans mon duvet tout douillet et m'endors.

    Complètement givré !

    givre.jpg

    Je me réveille vers 2h00 du mat', il fait bien froid dehors mais faut que j'aille pisser. Je réfléchis quand même si je peux pas tenir mais finalement non. J'enfile un t-shirt et sors devant ma tente vite fait puis me rendors jusqu'a 6h30 où mon réveil me tire du sommeil. Il fait encore plus froid que cette nuit, je trainasse bien au chaud de mon duvet jusqu'à 7h15. Après un petit café et des barres de céréales, je range la tente et me revoilà parti. Je sors du bois pour revenir sur le crêt de la Perdrix et là , c'est un brouillard épais, tout est givré, il fait hyper froid à cause d'un vent violent. En fait, le bois m'a bien protégé du vent et a permis de garder une température pas trop froide. Je décide de ne pas faire le détour par le saut du Gier (une cascade) et trace directement en direction du crêt de l'Oeillon en passant par différent crêts. Le crêt de l'Oeillon, c'est le crêt de la Perdrix en plus froid et plus de vent. Je traine pas trop, juste le temps de trouver une cache de geocaching et de faire une photo de moi avec ma "cagoule de terroriste". D'ailleurs, cette cagoule est un Buff, c'est hyper pratique, ca se converti en écharpe, bandana, cagoule, etc. Je descends ensuite au col de l'Oeillon puis la chapelle Saint Sabin où je trouve le soleil! Je fais une pause de 15 minutes pour recharger les batteries avec une barre de céréales et je mets mes affaires à sécher. Je reprends le chemin et remonte au hameau du Mantel où je retrouve le brouillard et le froid qui ne me quitteront plus. Finalement après quelques heures, je rejoins le GR7 que j'avais pris la veille mais cette fois-ci dans l'autre sens. J'arrive à la voiture, il est 15h00. Au final, une bonne petite rando même si le temps n'était pas franchement au rendez-vous mais avec cette saison, je m'y attendais. J'ai pu tester un peu mon nouveau matos et j'en suis plutôt bien content!

    Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues...

    Joseph Kessel
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