Traversée de la Pologne

Pour rejoindre la Pologne à partir de Lviv, j'ai choisi le car, moyen simple, le moins cher et le plus rapide ! Seul bémol, il part le matin à 7h00. Et à cette heure-ci, impossible de choper un bus qui va du centre ville à la gare routière, je finis par stopper un taxi (et négocier le prix) pour qu'il m'y amène. La nana qui m'avait vendu le ticket m'avait conseillé ce bus car il est relativement récent comparé à celui de l'après midi. Et c'est plutôt vrai, d'ailleurs c'est un car français, les autocollants sont encore là smile

Après quelques heures de route, nous arrivons à la frontière. Un douanier ukrainien monte dans le bus collecter les passeports. Une demi-heure plus tard remonte et s'arrête à mon avis puis me fait comprendre que je dois descendre (pas besoin de parler la langue dans ces moments là... c'est généralement assez clair !). Je le suis à la cabane des douaniers, et là, il regarde mon passeport, ma tête, mon passeport, ma tête puis après une dizaine de fois, il me dit: "niet". Je ne corresponds pas au gars de la photo selon lui... Bon, je m'en doutais, j'ai souvent des problèmes avec, en effet, elle date d'il y a 8 ans, j'avais des lunettes, pas de barbe... Et dans ces moments là, on se sent tout con parce qu'il n'y a rien à faire, j'essaie de lui faire comprendre que c'est moi, mais il reste sur son "Niet!". J'ai aucun autre papier pour lui prouver mon identité, ca s'annonce mal :( . Après 5 minutes à me scruter de long en large, il reste toujours sur sa décision mais à la merveilleuse idée de demander à sa collègue qui elle après un hochement de tête (et surtout un beau sourire de ma part) dit que ca pourrait quand même être moi. Le douanier, finalement, tamponne mon passeport et me le rend... Le bus repart pour s'arrêter 300 mètres plus loin à la frontière polonaise. Le douanier polonais monte, récupère les passeports et en voyant le mien, rigole et me demande dans un anglais parfait si j'ai pas une carte d'identité plutôt. Hélas non, il me le prend en rigolant toujours mais là, j'aurai aucun problème bien que ce sera plus long, car les douaniers ont décidé de passer le bus au crible. Ils font démonter la roue de secours, les bas de caisses et les chiens sont emmenés dans la soute pendant que nos bagages sont passés aux rayons X. Après une heure, on peut enfin reprendre la route. Le bus a pris du retard, il est midi passé. Le ventre grogne, il reste encore pas mal de route. Mais bon, tout allait si bien dans cet agréable voyage, alors le bus a décidé de faire des siennes (oui, oui, le beau bus tout récent qu'on m'avait vanté!), une alarme se déclenche sur le tableau de bord, puis après une minute, le moteur du bus se coupe. Il faut attendre alors 5 minutes, redémarrer le moteur et on roule 20 minutes avant que ca se redéclenche. Et ben, à ce rythme là, on en a mis du temps et je voyais gros comme une maison qu'on allait finir par se retrouver avec le moteur sur les bras. Finalement non, c'est du costaud ces mécaniques, mais on a du arriver vers 15h00 à Lublin en Pologne. L'ami polonais, Tadeusz, que j'avais rencontré en Arménie m'attend depuis ce temps... Pas le temps de manger en plus, il a rendez-vous chez le dentiste, alors, on file direct!

Après le passage chez le dentiste, on fait une petite visite de la ville qui est très sympa, et on s'arrête boire une bière dans une nouvelle brasserie qui fait sa propre bière. Ca passe bien ! On continue la visite de la ville puis le soir, je lui paie le resto. Le lendemain, il m'amène dans un camp de travail et d'extermination de http://fr.wikipedia.org/wiki/Konzentrationslager_Majdanek|Majdanek. Comme Auschwitz, l'ambiance est lourde et pesante, et c'est renforcé par le fait qu'il y a peu de touristes. On se sent seul, confronté aux images violentes que nous renvoient les photos ou même tas de chaussures des prisonniers.

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Puis l'après midi, nous allons voir une ville, à une cinquantaine de kilomètres de Lublin, qui attire beaucoup de touristes polonais et étrangers : http://www.beskid.com/kazimierz.html|KazimierzDolny. On se fait une petite balade dans la ville qui est vraiment sympa.

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Et le lendemain, nous allons voir sa soeur qui habite dans une ferme pas loin de la frontière biélorusse, un des coins les plus pauvres de Pologne. Tadeusz m'explique qu'il n'aime pas beaucoup son beau frère, car il picole beaucoup mais par contre, il bosse énormément. Effectivement, en arrivant, la ferme est bien entretenue. La soeur de Tadeusz nous a préparé un bon repas puis nous faisons un petit tour dans la ferme puis il est déjà l'heure de rentrer, le soir tombe. Le soir, on se prend une bière, je lui fais découvrir la musique achetée en Géorgie (Nino http://www.nino-katamadze.com|Katamadze que je vous invite aussi à écouter smile ). Après une nouvelle nuit chez Tadeusz, il est temps de nous séparer, je prends le train pour Torun où je serai hébergé par une couchsurfeuse. Cette ville est vraiment magnifique et cela vaut le coup d'y passer quelques jours. Coup de chance, il y a en plus un festival de jazz et je me prends une place pour un concert de Robert Mazurek qui était bien sympa.

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Puis après Torun, direction l'ouest de la Pologne avec Poznan où je suis hébergée par une nana très sympa Anna. On passe la soirée chez des amis à elle et on les retrouve le lendemain au bord d'un lac.

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J'arrive presque à destination finale, mais je m'arrête à Wroclaw, une ville très sympa aussi.

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Le mariage de mon frère est maintenant à la fin de la semaine, nous sommes aux alentours du 10 juillet. Je prends donc le train pour le rejoindre à Zielona Gora afin de l'aider dans les derniers préparatifs.

Pfiou, nous voici arrivés quelques jours avant le mariage... que je ne vous raconterai pas. Tout s'est bien passé, c'était une superbe fête où tout le monde s'est éclaté. C'est là aussi que mon année sabbatique a pris un tournant imprévu. Pour la suite, je ne sais pas si je vous raconte la Sicile ou l'Ouzbékistan, je verrai !

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Un voyageur est une espèce d'historien, son devoir est de raconter fidèlement ce qu'il a vu ou ce qu'il a entendu dire, il ne doit rien inventer, mais aussi il ne doit rien omettre.

Chateaubriand
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